S’il y a un fait reconnu par l’ensemble des professionnels en participation publique, c’est bien celui-ci : il y a autant de types de consultation publique qu’il y a de projets sur lesquels consulter. Ou presque ! Mais, le consensus est clair : il n’existe malheureusement pas de recette toute faite pour s’assurer du succès d’une consultation publique.
Cela étant dit, notre expérience en la matière nous confère une bonne connaissance des éléments essentiels à tenir en compte lors de l’élaboration d’une stratégie de consultation publique.
Dès l’étape de planification, il faut répondre aux deux questions fondamentales suivantes : Quels sont nos objectifs ? Et quelles sont les limites de notre projet ? En d’autres mots, on consulte sur quoi exactement, précisément ? Une réponse claire à ces questions permettra de délimiter le « carré de sable » de la consultation et d’identifier ce qui pourra être attendu des participants. Ce travail facilitera de facto l’identification et la caractérisation des parties prenantes concernées par la consultation.
Ensuite, à la lumière des objectifs établis et des publics cibles visés, il s’agit de sélectionner le ou les modes de consultation qui viseront une représentativité optimale — et elle peut être quantitative (on se concentre sur le nombre de participants), qualitative (on prend en compte la diversité des expériences, des opinions et des besoins au-delà des chiffres) ou encore mieux, les deux !
En choisissant les modes de consultation, on s’assure d’opter pour des moyens appropriés selon le type de rétroaction souhaitée. On pourra, par exemple, utiliser une carte interactive si l’on a besoin de connaitre l’expérience terrain des participants sur un secteur donné, ou encore, des ateliers de cocréation si on veut permettre aux participants de contribuer à l’élaboration d’un projet novateur.
Enfin, il importe de laisser une place à de réelles modifications au projet afin de légitimer le processus de consultation. Donc, il faut éviter les questions biaisées et prôner la transparence, l’écoute, l’empathie et l’ouverture d’esprit lors des exercices de consultation publique. Conséquemment, il ne faut pas non plus négliger l’ultime étape d’une consultation : la rédaction d’un rapport exhaustif et utile à la prise de décision dans lequel on pourra facilement comprendre l’analyse des résultats.
Récemment, nous avons élaboré une stratégie de consultation publique pour l’Autorité régionale du transport métropolitain (ARTM), dans le cadre de son projet structurant de transport collectif électrique dans le grand Sud-Ouest de Montréal, une mise en application pratique des quelques conseils partagés dans les lignes qui précèdent. Bonne lecture !